Articles de mfressard
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Seigneur, faites-leur l'aumône
- Par mfressard
- Le 10/05/2013
- Dans Poésie ininterrompue
Seigneur, je suis dans le quartier des bons voleurs,
des vagabonds, des va-nu-pieds, des recéleurs.
Je pense aux deux larrons qui étaient avec vous
à la potence,
Je pense aussi aux musiciens des rues,
au violoniste aveugle, au manchot qui tourne l'orgue
de barbarie,
je sais que ce sont eux qui chantent durant l'éternité.
Seigneur, faites-leur l'aumône, autre que de la lueur
des becs de gaz,
Seigneur, faites-leur l'aumône de gros sous ici bas.
Blaise Cendrars
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Où le regard s'arrête
- Par mfressard
- Le 07/05/2013
- Dans Poésie ininterrompue
Toute fleur n'est que de la nuit
qui feint de s'être rapprochée
Toute couleur, toute vie
naît d'où le regard s'arrête
Ce monde n'est que la crête
d'un invisible incendie
Philippe Jaccottet
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Tu frapperas
- Par mfressard
- Le 06/05/2013
- Dans Pensées-coups de coeur
Tu frapperas la pierre de ton coeur jusqu'à ce qu'il en jaillisse du feu ! Guillaume de St Thierry
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Une miette de l'infini
- Par mfressard
- Le 04/05/2013
- Dans Poésie ininterrompue
Chercheurs que le néant captive,
Qui, dans l'ombre, avons en passant
La curiosité chétive
Du ciron pour le ver luisant,
Poussière admirant la poussière,
Nous poursuivons obstinément,
Grains de cendre, un grain de lumière
En fuite dans le firmament !
Pendant que notre âme humble et lasse
S'arrête au seuil du ciel béni,
Et va becqueter dans l'espace
Une miette de l'infini.
Victor Hugo
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Qui n'est pas capable d'être pauvre
- Par mfressard
- Le 02/05/2013
- Dans Pensées-coups de coeur
Qui n'est pas capable d'être pauvre n'est pas capable d'être libre. Victor Hugo
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La vérité, c'est mon pays
- Par mfressard
- Le 02/05/2013
- Dans Pensées-coups de coeur
Je suis concitoyen de toute âme qui pense, la vérité c'est mon pays. Lamartine
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Les sentiers sont âpres
- Par mfressard
- Le 02/05/2013
- Dans Paroles en liberté
Je suis le piéton de la grand'route par les bois nains; la rumeur des écluses couvre mes pas. Je vois longtemps la mélancolique lessive d'or du couchant.
Les sentiers sont âpres. Les monticules se couvrent de genêts. L'air est immobile. Que les oiseaux et les sources sont loin ! Ce ne peut être que la fin du monde, en avançant.
Arthur Rimbaud
