Articles de mfressard
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Quelque immense aurore
- Par mfressard
- Le 20/05/2013
- Dans Paroles en liberté
A tous ceux qui rejoignent le ciel, en silence, jour après jour... que l'on n'oublie pas...
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Des yeux sans nombre ont vu l'aurore ;
Ils dorment au fond des tombeaux,
Et le soleil se lève encore.
Oh ! qu'ils aient perdu le regard,
Non, non, celà n'est pas possible !
Ils se sont tournés quelque part
Vers ce qu'on nomme l'invisible ;
Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux,
Ouverts à quelque immense aurore,
De l'autre côté des tombeaux
Les yeux qu'on ferme voient encore.
Armand Sully Prudhomme
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Pourquoi fuir l'immensité
- Par mfressard
- Le 20/05/2013
- Dans Poésie ininterrompue
Ni route ni vent ni fleuve
Rien qui rompe l'oraison
Rien qui bute la raison
Au vain souci de sa preuve
Pourquoi fuir L'immensité
Coïncide avec le centre
Quand l'esprit a tout quitté
Le coeur s'ouvre tout y rentre
Coeur ciboire du soleil
Calice du Dieu vermeil
Pierre Emmanuel
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Dieu demeure partout
- Par mfressard
- Le 17/05/2013
- Dans Pensées-coups de coeur
Dieu demeure partout où l'homme le laisse entrer. Rabbi de Kotzk
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Solidarités International
- Par mfressard
- Le 16/05/2013
- Dans Humanité solidaire
Chers amis,
Je vous écris dans l'urgence pour vous demander de l'aide !
En ce moment, des équipes de SOLIDARITES INTERNATIONAL sont mobilisées en République Centrafricaine et font face à une grave crise humanitaire.
Des milliers de familles mangent à peine un repas par jour !
En effet, au nord du pays, dans la ville de Kabo, les habitants et les déplacés ont perdu leurs récoltes, totalement détruites par le conflit et les récentes inondations. SOLIDARITES INTERNATIONAL intervient auprès d'eux pour distribuer des denrées alimentaires de première nécessité, des semences et des outils pour relancer la culture de blé et de sorgho. En savoir plus.
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Jacques Ancet
- Par mfressard
- Le 14/05/2013
- Dans Lecture Passion
Jacques Ancet est un poète et traducteur français né le 14 juillet 1942 à Lyon. “Lecteur” de français à l’Université de Séville, puis agrégé d’espagnol. enseigné pendant plus de trente dans les classes préparatoires aux Grandes Écoles littéraires et commerciales avant de se consacrer à son travail d’écrivain et de traducteur près d’Annecy où il réside.
La poésie de Jacques Ancet semble s’inscrire dans un battement de mots, un clignotement des jours. Elle est tapissée de signes invisibles. Les êtres et les choses sont nommés et non possédés. L’attitude à avoir devant ces textes est simple: on se tait et on écoute. On la regarde luire belle et fragile. La poésie de Jacques Ancet ne dit pas, elle résonne. Elle va vers l’envers invisible.
Point de larmes affleurantes, mais en prêtant l'oreille sur les vitres des mots, des sanglots étouffés sont derrière les portes. Le froissement de nos instants peut s'entendre dans chaque mot. Élégie des premières neiges de l'enfance et du combat incessant entre la vie et la mort, ce que l'on ressent immédiatement à la lecture est une présence. On ne la voit pas, elle bouge imperceptiblement dans le lit du fleuve du poème.
Secrète est sa poésie, comme lui. Le quotidien, « le vertige du quotidien », devient la terre natale du poème. Jacques Ancet semble un mélancolique glaneur ramassant les blés oubliés de toutes nos vies...
Gil Pressnitzer
J'écoute. Une route au soleil. Un espace plus vaste avec le bruit des feuilles poussées par le vent. De temps à autre, une voiture. Puis un silence relatif. Où se logent des prés, des maisons, des montagnes. Que chercher d'autre que ce présent ? Une touffe de lavandes sèches, un cerisier à peine jauni, un parking. Des cris d'enfants disent la vie. Je ferme les yeux. Sur la peau, une légère chaleur. Un souffle. Une attente qui n'attend rien.
Retrouver une vieille habitude empêche-t-il d'être perdu ? Assis à la même place -- mais il n'y a jamais de même place --, je laisse le paysage (couleurs, ombres et lumières, mouvements) me traverser les yeux. Les bruits du jour, les images s'éloignent. N'en reste qu'une trace mouvante, très longue à s'effacer. Ensuite, c'est un suspens. Entre quoi et quoi, comment le dire ? Ensuite, comme une entrée dans le sommeil. À ce moment précis, une vague étincelante me submerge et tout rentre dans l'ordre.
J'ai cessé d'être perdu et plus rien ne m'arrive...
Jacques Ancet
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Je veux savoir
- Par mfressard
- Le 14/05/2013
- Dans Pensées-coups de coeur
Oui, je veux savoir. Savoir pour mieux sentir, sentir pour mieux savoir. Paul Cézanne
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Vie ! Ô amour sans visage !
- Par mfressard
- Le 10/05/2013
- Dans Paroles en liberté
Mes jours sont comme des poèmes oubliés
dans les armoires qui sentent le tombeau;
et le coeur se déchire
quand sur la table étroite où les muets voyages
des veilles de jadis ont, comme ceux d'Ulysse,
heurté toutes les îles des vieux archipels d'encre,
entre la Bible et Faust apparaît le pain du matin.
Vie ! Ô amour sans visage ! Toute cette argile
a été remuée, hersée, déchiquetée
jusqu'aux tissus où la douleur elle-même
trouve un sommeil dans la plaie
Oscar Vladislav de Lubicz-Milosz
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Action contre la Faim
- Par mfressard
- Le 10/05/2013
- Dans Humanité solidaire