La lettre de l'Observatoire des inégalités - N° 180 - Décembre 2019
Dénoncer les inégalités n’empêche pas de mesurer ce qui va mieux et ce qui nous donne des raisons d’espérer. Dramatiser à l’excès conduit à une impasse. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
En France, les jeunes quittant l’école sans diplôme sont de moins en moins nombreux. Dans le monde, de plus en plus d’enfants vont à l’école. Deux signes que « tout ne va pas si mal », extraits du livre-revue Oblik n° 3, actuellement en kiosque.
Au collège, les enfants d’employés et d’ouvriers sont presque trois fois plus nombreux que les enfants de cadres supérieurs. À bac + 5, c’est l’inverse. Que s’est-il passé ?
L’origine sociale des étudiants a peu évolué depuis dix ans. Pour autant, les enfants d’ouvriers et d’employés sont aujourd’hui bien plus souvent diplômés que leurs parents.
L’hypocrisie de notre pays face aux jeunes est une insulte aux valeurs républicaines. Elle explique la montée de leur exaspération et augure mal de l’avenir. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
L’obésité progresse chez les jeunes, mais davantage dans les milieux populaires. En classe de troisième, 7,5 % des enfants d’ouvriers sont considérés comme obèses, contre 2,7 % des enfants de cadres.
Avec 3 800 euros par mois avant impôts, on entre dans la tranche des 10 % les plus riches. Il faut gagner au moins 8 850 euros pour appartenir au club du 1 % le plus aisé. En moyenne, ses membres ont un revenu d’environ 15 000 euros par mois avant impôts.
Les 10 % les plus aisés reçoivent un tiers de l’ensemble des revenus avant impôt. Le 1 % le plus riche en touche 11 %. Une part qui augmente depuis le début des années 1980.
Combien de milliardaires dans le monde ? Statistique malaisée, mais ordre de grandeur simple : moins d’une personne sur un million. Une analyse de Julien Damon, sociologue, extraite d’une chronique du magazine Le Point.
Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, estime que les catégories aisées se focalisent sur les 1 % les plus riches pour éviter de participer à la solidarité nationale.
Les dépenses en jeux d’argent pèsent sur les plus pauvres et les moins diplômés. L’État, autorité de tutelle du secteur et principal actionnaire de la Française des Jeux, exploite l’espoir illusoire d’un gros lot. L’analyse et les propositions de Quentin Duroy et Jon D. Wisman, économistes.Lire la suite
Actualité de l'Observatoire
À vos crayons, ordinateurs, téléphones, caméras, appareils photos ! Comme chaque année, l’Observatoire des inégalités invite les 11–25 ans à s’exprimer sur les inégalités. Vous avez jusqu’au 2 février 2020 pour nous envoyer vos créations sur le thème « Liberté, Inégalités ?, Fraternité ». Avec à la clé, des prix à gagner !
Le 10 mars prochain, l’Observatoire des inégalités organise à Paris une journée de formation professionnelle sur le thème « Les jeunes face aux inégalités ». Objectif : comprendre les réalités sociales des jeunes et déterminer les moyens d’agir pour améliorer leur situation.