La lettre de l'Observatoire des inégalités - N° 190 - Novembre 2020
Pourquoi la France refuse-t-elle de mettre en place un revenu minimum pour les jeunes ? Comment pourrait-on avancer sur ce dossier bloqué depuis 30 ans, en prenant en compte des arguments opposés ? Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.
Les jeunes sont dans la tourmente de la crise. Majeurs politiquement à 18 ans, ils n’ont pas le droit à un revenu minimum. Il est temps de changer cela. Le point de vue de Tom Chevalier, politiste, extrait du journal Le Monde.
Deux millions de personnes vivent avec moins de 700 euros par mois. Plus de 200 000 vivent dans des logements indignes ou à la rue. La France est l’un des pays les plus riches au monde, mais notre pays n’a pas éradiqué la misère.
Les statistiques sur les inégalités subies par les personnes handicapées sont rares. Elles montrent une situation qui leur est très défavorable, que ce soit en termes de niveau de vie, d’éducation, d’emploi ou de participation à la vie sociale. Le tour de la question par Gérard Bouvier, de l’Insee. Extrait du webzine variances.eu.
Près des deux tiers des personnes handicapées qui travaillent sont ouvrières ou employées, alors que ces catégories socioprofessionnelles ne représentent que la moitié de la population active.
L’environnement de travail des ouvriers n’a rien à voir avec celui des personnes qui travaillent dans les bureaux. Produits dangereux, fumées, poussières ou bruit : l’exposition aux nuisances est sans comparaison entre les milieux socioprofessionnels et les secteurs d’activité.
Un tiers des salariés sont soumis à une contrainte physique. Un peu plus déclarent porter ou déplacer des charges lourdes au travail. Le travail physiquement pénible touche surtout les ouvriers, qui en subissent les conséquences sur leur santé.
Notre modèle social coûte cher, mais l’argent n’est pas dépensé pour rien. Les prestations sociales réduisent nettement la pauvreté et les inégalités de revenus. Une analyse de Laurent Jeanneau, directeur de la rédaction d’Alternatives Économiques.
Les grandes fortunes sont de plus en plus nombreuses en France. Le nombre de foyers fiscaux soumis à l’impôt sur la fortune a été multiplié par 2,8 entre 1999 et 2010. Entre 2011 et 2017, la progression a été plus lente, mais de 22 % tout de même.