Articles de mfressard
-
Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix
- Par mfressard
- Le 12/05/2020
- Dans L'évangile des jours
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 27-31a)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n'a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j'aime le Père, et que je fais comme le Père me l'a commandé. »
https://hozana.org/
-
Chiara Luce Badano
- Par mfressard
- Le 11/05/2020
- Dans Lecture Passion
" J'avais des projets personnels, mais Dieu avait les siens pour me garder avec lui. Vous ne pouvez imaginer quelle est ma relation avec Jésus maintenant! Il me semble qu'il m'appelle à quelque chose de plus, de plus grand…"
"Peut-être vais-je rester sur un lit pendant des années. Je n'en sais rien. Pour moi, il n'y a que la volonté de Dieu qui importe: la faire bien, vivre l'instant présent, entrer dans le « jeu » de Dieu […] Un autre monde m'attend et je n'ai qu'à m'abandonner.
Je sens que je fais partie d'un projet splendide qu'on me dévoile peu à peu".
_______________
Chiara Luce Badiano naît le 29 octobre 1971 à Sassello en Italie. A l'âge de 9 ans, elle fait la connaissance du mouvement des Focolari (mouvement catholique qui inscrira toute son enfance sous le signe de la mise en pratique de l'évangile dans son quotidien). En 1988, suite à une partie de tennis, Chiara ressent une vive douleur à l'épaule. En mars 1989, elle découvre à l'hôpital la gravité de sa maladie, un cancer des os. Un mois plus tard elle devient paralysée des jambes. La médecine baisse les bras et affirme son impuissance. Chiara souffre atrocement. Elle sait que seul un miracle peut la sauver. Pourtant, elle écrit : "Je n’arrive pas à le demander. Peut-être que cela vient de mon impression que cela ne rentre pas dans sa volonté ? J’ai hâte d’aller au paradis…mais est-ce que ce n’est pas encore un attachement, quelque chose à perdre ? ".
Malgré sa maladie, elle reçoit des visites de ses amis et continue à suivre les activités des Focolari. Elle rencontre un ingénieur qui vit au Bénin et qui développe une mission pour les enfants, Chiara se passionne pour son entreprise et fait don de toutes ses économies pour cette œuvre. Quand la souffrance diminue elle confectionne des petits objets qu'elle donne ou vend pour la mission au Bénin.
Son état s’aggrave. La veille de sa mort, elle dit au revoir à ses amis : "Il faut avoir le courage de mettre de côté ambitions et projets qui détruisent le vrai sens de la vie, qui est seulement de croire à l’amour de Dieu." Ses dernières paroles sont pour sa maman :"Ciao ! Sois heureuse, parce que je le suis."
Dimanche 7 octobre 1990, Chiara Luce rejoint le Ciel. Son dernier don sera celui de ses yeux qui, greffés, permettront à deux garçons de retrouver la vue. Les gens arrivent en foule chez les Badano. Malgré les larmes, c’est la fête : croyants et incroyants viennent auprès d’elle. Plus de deux mille personnes se rassemblent pour les funérailles. Les témoignages parlent d’une atmosphère de joie, de paradis.
Un ami confesse : « Pour la première fois, j’ai réussi à être sûr de l’amour de Dieu. »
Le samedi 25 septembre 2010 à Rome, elle accède à la la béatification.
-
Ma vie commence neuve chaque matin
- Par mfressard
- Le 11/05/2020
- Dans Prière des Jours
Lettre d’Edith Stein
« Ma vie commence neuve chaque matin. »
Lettre du 12 février 1928 à sœur Callista Kopf (Corresp. I, p. 369-371)
Contexte : La destinataire Elisabeth Kopf (1902-1970) fut préparée au baccalauréat par Edith Stein. Elle reçut le nom de sœur Calliste comme dominicaine en 1927. Edith Stein se réjouissait de « désormais fêter nos saints patrons l’une avec l’autre. » (Lettre du 12 octobre 1927) Edith (devenue Thérèse Hedwige depuis son baptême) fête Thérèse le 15 octobre. Saint Calliste est fêté le 14 octobre. Sœur Calliste était alors étudiante à Munich, avec deux autres jeunes dominicaines de celles qu’Edith aimait à appeler « mes grandes filles » puisqu’elle avait contribué à leur formation comme enseignante à Spire.
« Je voudrais répondre à vos questions les plus importantes. Naturellement, la religion n’est pas à vivre dans un petit coin tranquille, durant quelques heures, pour les grandes fêtes, mais elle doit, comme vous le ressentez vous-même, être racine et fondement de toute la vie, et ce pas seulement pour quelques élus mais pour tout chrétien véritable (assurément, il n’y en a toujours qu’un « petit troupeau »). C’est au contact de saint Thomas [d’Aquin] que j’ai vraiment compris qu’il est possible de pratiquer la science comme un service de Dieu. (…)
Et ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai pu me décider à reprendre sérieusement un travail scientifique. A l’époque qui précéda immédiatement ma conversion, et durant toute une période ensuite, j’ai pensé que vivre la religion signifiait faire abstraction de tout ce qui est terrestre pour ne vivre qu’en pensant aux choses de Dieu. Mais j’ai progressivement compris qu’il nous est demandé autre chose en ce monde et que, même dans la vie la plus contemplative, on n’a pas la droit de couper la relation avec le monde ; je crois même que plus on est attiré profondément en Dieu et plus il faut aussi, en ce sens, « sortir de soi », c’est-à-dire aller vers le monde pour y porter la vie divine.
Il importe simplement d’avoir dans les faits un coin tranquille où l’on puisse converser avec Dieu comme si absolument rien d’autre n’existait, et cela chaque jour : les heures matinales me semblent convenir pour cela, avant que le travail quotidien ne commence ; d’autant plus que l’on reçoit là sa mission particulière, au mieux aussi jour après jour, et que l’on ne choisit rien de soi-même, enfin que l’on se considère purement et simplement comme un instrument, et spécialement les facultés avec lesquelles on doit particulièrement travailler, à savoir, dans notre cas, l’entendement que nous considérons non pas comme ce que nous manions, mais ce que Dieu manie en nous. Vous avez là ma méthode… Ma vie commence neuve chaque matin et s’achève chaque soir ; nous ne devons pas faire de plans et de projets au-delà ; c’est-à-dire que cela peut naturellement faire partie de notre travail quotidien de prévoir − un enseignement par exemple serait sinon impossible − mais cela ne doit jamais devenir un « souci » pour le jour suivant. Vous comprendrez ainsi que je ne peux accepter que vous disiez que je suis « devenue quelqu’un ». Il semble que la sphère de ma tâche se soit étendue [Edith commence à cette époque son activité de conférencière]. Mais cela ne change rien à ce que je suis, selon moi. »
https://hozana.org/
-
Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie
- Par mfressard
- Le 11/05/2020
- Dans L'évangile des jours
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 1-12)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : ‘Je pars vous préparer une place' ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père »
https://hozana.org/
-
Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole
- Par mfressard
- Le 11/05/2020
- Dans L'évangile des jours
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 21-26)
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. » Jude – non pas Judas l'Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? » Jésus lui répondit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure. Celui qui ne m'aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé. Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
https://hozana.org/
-
Ce que j'ai mon Dieu je vous le donne
- Par mfressard
- Le 09/05/2020
- Dans Poésie ininterrompue
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour
Et la blessure est encore vibrante,
O mon Dieu, vous m'avez blessé d'amour.
Voici mon sang que je n'ai pas versé,
Voici ma chair indigne de souffrance,
Voici mon sang que je n'ai pas versé.
Voici mon coeur qui n'a battu qu'en vain
Pour palpiter aux ronces du Calvaire,
Voici mon coeur qui n'a battu qu'en vain.
Voici mes yeux, luminaires d'erreurs
Pour être éteints aux pleurs de la prière,
Voici mes yeux, luminaires d'erreurs.
Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon,
Quel est le puits de mon ingratitude,
Hélas ! Vous, Dieu d'offrande et de pardon.
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur,
Toutes mes peurs, toutes mes ignorances,
Vous, Dieu de paix, de joie et de bonheur.
Vous connaissez tout cela, tout cela
Et que je suis plus pauvre que personne,
Vous connaissez tout cela, tout cela.
Mais ce que j'ai, mon Dieu, je vous le donne.
Paul Verlaine -
République centrafricaine : Sœur Inès Nieves Sancho
- Par mfressard
- Le 09/05/2020
- Dans Témoins de vie
Sœur Inès Nieves Sancho, missionnaire âgée de 77 ans, a été sauvagement assassinée aux premières heures du 20 mai 2019. Son corps mutilé a été découvert plus tard dans le village de Nola, dans le diocèse de Berberati, dans l’ouest du pays.
Ses assassins se sont introduits dans sa chambre, l’ont enlevée et l’ont emmenée à l’endroit où elle donnait des cours de couture aux filles et aux jeunes femmes pour les aider à se faire un avenir meilleur. C’est là que les hommes l’ont décapitée. Il se pourrait que ce meurtre soit lié au trafic d’organes humains et à la sorcellerie rituelle. En effet, celle-ci est devenue de plus en plus fréquente et brutale, depuis que le pays a sombré dans la guerre, dominée par la guérilla extrémiste.
Originaire de Burgos en Espagne, Sœur Inès vivait dans une petite communauté de la Congrégation des Filles de Jésus de Massac (Tarn). Elle effectuait des missions en Afrique depuis plus de vingt ans. ●
Action de l'AED : Ailleurs en Centrafrique, d’autres religieuses continuent de consacrer leur vie aux pauvres comme l’a fait Sœur Inès. Parmi elles, les sœurs de l’Institut Saint-Joseph qui travaillent depuis 2017 pour soutenir le travail pastoral de l’Église, dans le diocèse de M’Baiki, au sud-ouest du pays. Elles se consacrent au soutien des femmes vulnérables, travaillent dans les écoles et fournissent des services pédiatriques et autres, au sein de la paroisse de l’Esprit-Saint, dans la ville de Pissa. L’AED a récemment aidé cette communauté à réparer le toit de son couvent et la plomberie de base.
Centrafrique : Fragile chemin vers la paix
Un an après les accords signés à Bangui, le 6 février 2019, entre le gouvernement et 14 groupes armés, l’AED fait le point avec l’archevêque de Bangui, le cardinal Dieudonné Nzapalainga.
AED : Quel bilan pouvez-vous en faire un an après ?
La violence a drastiquement baissé et cet accord y a contribué. Avant, tout le pays était à feu et à sang mais depuis les accords nous avons l’impression que les gens ont acquis cet objectif commun de la paix. Maintenant il faut faire encore plus pour que la violence cesse complètement.
Que reste-il encore à faire pour avancer sur cette paix ?
Notre rôle est de faire baisser la tension, de faire de la médiation, de travailler à désarmer les cœurs et les esprits pour que les gens puissent vivre la fraternité. Il faut travailler sans cesse car les foyers de violence sont encore là et les ennemis de la paix aussi.
L’Église de Centrafrique vient de fêter ses 125 ans, comment va-t-elle aujourd’hui ?
Sa force réside dans ses pasteurs et ses laïcs. Je les ai vus garder leur foi au plus fort de la crise et continuer à aller à l’église, c’est une foi qui dépasse les montagnes. L’année dernière, j’ai été à Bilao où il n’y a plus de prêtre depuis 10 ans et malgré tout, les chrétiens sont toujours là, fidèles.
Quelle est la priorité pour l’Église ?
L’éducation car il y a encore beaucoup d’analphabètes. Or un enfant analphabète est un enfant qui court le risque d’être enrôlé par la rébellion. C’est aussi par l’éducation que les jeunes peuvent accepter le chemin de la paix. Nous leur disons que pour les chrétiens, le Christ est source de cette paix.
Et vous, comment trouvez-vous la force d’être sans cesse un artisan de paix ?
Ma force, elle me vient du Seigneur lui-même à qui je demande le temps pour l’oraison, la prière, sinon je reste sur un plan horizontal or c’est Lui qui me donne la force, l’énergie pour repartir. Le chrétien est celui qui porte des lunettes que les autres ne portent pas, il a les lunettes de la foi. Il est habité par l’Espérance.
Avez-vous un transmettre un message aux chrétiens d’Occident ?
C’est le Christ qui donne la force pour changer. Parfois on est plongé dans la grisaille, dans la solitude, l’indifférence on ne sait pas sur qui s’appuyer, on n’a plus de repère… Dieu est là. Et si vous voulez que Dieu soit là, prenez le temps d’aller à sa rencontre.
Allez aussi rencontrer les témoins, des communautés existantes, sans peur. Dieu a opéré une sortie par son Fils Jésus, nous devons aussi sortir de nos cocons pour aller à la rencontre des autres. C’est l’enjeu missionnaire qui est là !
Je pense que plus que jamais les chrétiens ont un rôle à jouer, ils doivent être la lumière et le sel de la terre. Il ne faut pas rêver d’être plus nombreux, les chrétiens sont un petit nombre qui doit être dynamique et déterminé, cohérent avec soi-même et les autres. Nous avons besoin de communautés vivantes et joyeuses.
Interview réalisée par l'AED en février 2020 (retrouvez l'intégralité de l'article)