Articles de mfressard
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Mon frère
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans Poésie ininterrompue
Mon frère, va donc voir,
toujours renouvelée,
s'arrêter un moment
l'Humanité en marche,
manger le Pain de Vie
multiplié dans l'Arche,
et repartir vers
les Terres d'Eternité.
Francis Jammes
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Jean Malrieu
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans Lecture Passion
Jean Malrieu se voulait simple pour aller à la quintessence, vers l’essentiel, avec la rigueur de l’instituteur et du militant politique. La révolution et la poésie ne supportent point la nonchalance et le relâchement pour les véritables militants et de l’une et de l’autre. Il s’était donné une indépassable ligne d’horizon : "Je veux me perdre dans l’absolu de l’amour."
Jean Malrieu était né à Montauban le 29 août 1915. Ses parents étaient originaires de Bourret dans le Tarn et Garonne et toujours les reflets du soleil sur les fleuves seront ses étoiles intérieures. Il mourra à l’aube du 24 avril 1976 à l’hôpital de Montauban, terrassé par une piqûre de tique non détectée, lui l’amant empressé de la nature et qui « mordait le soleil ».
Il fut un compagnon de route des surréalistes et aussi des Lettres Françaises. Mais surtout un homme tourné vers les autres, obsédé par le social et la condition humaine, la fraternité. Pour lui ce mot, maintenant presque obscène, de « peuple" » avait un sens. Ainsi que l’éducation populaire semble disparue corps et biens aujourd’hui. C’était un homme tout simplement.
Autant que poète il voulait être notre frère. Il reste nécessaire et précieux. Un peu plus d'espace dans la forêt des mots. On va vers la poésie de Malrieu comme à l’amitié. Simplement pour tenter de mieux vivre.
Jean Malrieu voulait simplement ceci : « Je voudrais tant aider à vivre ». Homme du Sud, homme d’Oc (on n’est pas ami de Castan et de Puel sans ces racines fortes), il voulait déployer la lumière, il s'est noyé « dans le fracas de la lumière »...
Gil Pressnitzer
"Si jamais, quand je serai mort, allumant ta lampe, tu vois la mer assise dans la chambre, si jamais, quand soufflera le vent dans les ruelles, tu entends mon pas s'arrêter à ta mémoire, tu sauras combien je t'aime de par le monde désolé pour avoir demandé à ceux que nous aimions de te parler de moi..."
"Je suis devant toi comme un enfant, plein de pluie et de ravage... Je t'écris pour alléger le temps. Cette page que je griffonne est un miroir. D'elle va surgir un destin inattendu. Car ma lutte contre le temps est ancienne. Que je lise à l'envers, à l'endroit, l'inquiétude est éclairée Je n'y peux rien. Les années passent, me révèlent. Mon visage s'affirme sous la pluie fine des jours qui vient vers nous sur ses milliers, de pas agiles. J'écris pour être avec toi dans la paille douce et chaude de la vie."
Jean Malrieu -
Les yeux qui n'ont pas pleuré
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans Pensées-coups de coeur
Les yeux qui n'ont pas pleuré ne voient rien. Louis Veuillot
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Coupables d'égoïsme
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans Pensées-coups de coeur
Car nous sommes finalement tous coupables, selon les jours et selon les sujets. Coupables d'égoïsme et de manque d'amour. Coupables de n'avoir pas conscience de notre responsabilité. Bruno Dardelet
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Ce que fait le printemps
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans Pensées-coups de coeur
Je veux faire de toi ce que fait le printemps avec les cerisiers. Pablo Neruda
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Touchons le cœur de Dieu
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans Prière des Jours
Vendredi Saint - Passion du Seigneur
« Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère
et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas,
et Marie Madeleine. » (Jn 19, 25)La Croix se dresse maintenant devant nous.
Avec Marie, avec les disciples, avec les persécuteurs de Jésus aussi, nous contemplons notre Seigneur livré aux mains de ses juges et de ses bourreaux.
C'est le drame de l'humanité qui se joue, c’est la tragédie qui s’écrit dans l’histoire de la relation entre Dieu qui est amour et l’humanité qui juge.
Comment le monde peut-il comprendre le message divin, l’incarnation du verbe de Dieu ?
Dieu s'est fait chair pour prendre notre condition humaine et nous l'avons condamné à mort, crucifié, supplicié.
Il faut une conversion du cœur, du regard, pour découvrir qui est ce condamné.
Il est le « roi des juifs », selon Pilate ; il est le Fils de Dieu le Christ, le messie non reconnu que des générations ont espéré et attendu.
La force, le mal, la mort ont provisoirement, semble-t-il, gagné la partie.
C'est le silence de la consternation, du chagrin, de l'incompréhension qui nous enveloppe à présent.
L'univers des hommes, c'est l'univers de la violence, des défis, de la lutte pour le pouvoir, des complots, des calculs.Le Royaume que nous offre Dieu, c'est le Royaume de la miséricorde, de la patience, de l'amour gratuit qui nous est donné.
C'est pour signifier cela que la croix plutôt qu'un autre symbole est signe de ralliement.
La croix ne fait sens que dans la lumière du matin de Pâques.
En empruntant le chemin de la croix, en comprenant le scandale, la folie de la croix, nous découvrirons le mystère de l’amour divin, de l’amour parfait, inégalé.
C’est ce chemin que les martyrs de tous les temps ont emprunté, depuis les temps de catacombes jusqu’au XXIème siècle.
Entrons humblement dans ce mystère et notre vie sera changée.
Nous n’écouterons plus les sirènes du matérialisme, de l’individualisme, de l’hédonisme que notre époque propose.
Nous verrons se lever pour nous l'aurore d’une vie nouvelle que le baptême inaugure.
Chaque lever de soleil sera un matin pascal ; nous pourrons proclamer notre foi, notre Credo parce que nous serons authentiquement chrétiens.
Cette Croix, nous la vénérons, nous la touchons et, ce faisant, nous touchons le cœur de Dieu.
Elle n’est pas plus facile à porter pour nous qu’elle le fut pour les générations de disciples qui nous ont précédés, mais c’est l’unique chemin de la vérité sous le regard de Dieu.
Ne l’éloignons pas de nous, portons la, faisons comme Simon de Cyrène, portons celle de nos frères et sœurs.
Nous serons alors sur le chemin des martyrs (témoins du Christ) et des saints, ce chemin douloureux qui conduit vers la vie nouvelle, la résurrection sur laquelle repose notre foi.
Pensons tout particulièrement à nos frères chrétiens persécutés, aux peuples qui subissent l’oppression (en Birmanie), aux nations menacées de disparition (au Liban).Avec l'aide de l'Esprit Saint, pardonnons, prions, annonçons sans fin Jésus qui a donné sa vie pour le salut du monde.
Ainsi vivrons-nous en disciples de celui qui nous ouvre les portes de la vie éternelle et nous invite à le suivre sur son chemin de croix.
+ Mgr Geoges Colomb
Directeur national des O.P.M.Photo : Vénération de la croix à Manille, aux Philippines - DR
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Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent
- Par mfressard
- Le 05/04/2021
- Dans L'évangile des jours
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 24, 13-35)
Le même jour (c'est-à-dire le premier jour de la semaine), deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils s'entretenaient et s'interrogeaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient empéchés de le reconnaître.
Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes. L'un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié. Nous, nous espérions que c'était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l'aurore, elles sont allées au tombeau, elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu'elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu'il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait. Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin. Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. »
Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l'ayant rompu, il le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? »
À l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment le Seigneur s'était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.
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