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 MATERNITE DE DASHT-E-BARCHi 
 
Ils sont venus pour
tuer les mères
 
 
Avertissement : cet e-mail parle de violences dirigées contre des mères et des enfants

" Je suis revenu sur les lieux le lendemain de l'attaque et ce que j'ai vu dans la maternité montre bien que les assaillants ont tiré sur les mères d’une manière systématique. Ils sont entrés dans les chambres de la maternité, en tirant sur les femmes qui étaient dans leur lit. C'était méthodique. Les murs étaient criblés d’impacts de balles, il y avait du sang sur le sol des chambres, des véhicules brûlés et des fenêtres cassées" , explique Frédéric Bonnot, responsable des programmes de MSF en Afghanistan.

Profitant de la vulnérabilité totale de femmes enceintes, de jeunes mères et de nouveau-nés pris en charge au sein de l’hôpital de Dasht-e-Barchi à Kaboul, un nombre inconnu d’assaillants a attaqué mardi pendant quatre heures de cauchemar la maternité gérée par MSF à coups de tirs et d’engins explosifs.

Les chiffres officiels indiquent que 24 personnes ont été tuées, dont 11 mères hospitalisées au moment de l’attaque. Trois d’entre elles étaient dans la salle d’accouchement sur le point de donner naissance à leur bébé. Parmi les morts figurent deux jeunes garçons et une sage-femme afghane qui travaillait avec MSF. Deux nouveau-nés ont été blessés, dont l'un a été transféré en urgence pour être opéré dans un autre hôpital après avoir reçu une balle dans la jambe.

Les activités médicales de la maternité de Dasht-e-Barchi sont actuellement suspendues, mais pas arrêtées. Les patients ont été évacués vers les hôpitaux alentours et le personnel mis à l’abri.

Les violences contre la population sont malheureusement trop fréquentes en Afghanistan. Mais il n’y a pas de mots pour exprimer l’horreur de ce qui s'est passé mardi et qui a une nouvelle fois endeuillé notre association.

Nous sommes choqués de l’insupportable et odieuse violence aveugle commise contre des mères et leurs enfants, et nos équipes médicales paient à nouveau de façon très lourde leur présence auprès de ces patientes.
 
Dr Mego Terzian 

Président de MSF