Articles de mfressard

  • La foi d'écrire avec Christian Bobin

     

    Claude Clorennec retranscrit dans ce documentaire l’extrême délicatesse de l’écrivain Christian Bobin. Fils d’un père dessinateur à l’usine Schneider du Creusot et d’une mère calqueuse, son œuvre puise dans les souvenirs de son enfance, marquée par la solitude et l’atmosphère des hauts fourneaux. Les bruits des vélos des ouvriers à la sortie de l’usine, le rythme des marteaux pilons, nourrissent l’imaginaire de Christian Bobin, qui porte sur le travail un regard distancié. « Ivrognes de l’efficacité », les hommes justifient leur existence par le travail et demeurent prisonniers des apparences, niant leur pudeur, leur sensibilité. Christian Bobin écrit pour cette « majorité taciturne qui mange sa vie en silence, qui traverse sa vie sur la pointe des pieds »...

     

     

  • Pierre Reverdy

     

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    Pris dans les rafales du temps, glissement lent des plis du jour sur les plis des jours, la poésie de Reverdy s'éloigne pour les lecteurs négligents. Pierre Reverdy, l'ermite de Solesmes, est un poète passé de mode, lui qui fut longtemps considéré comme le plus grand.

    Reverdy aura été ce charbonnier au fond des forêts des fougères d'images et des arbres sombres, il aura allumé bien des feux où le quotidien a fait naufrage. Il a traqué « Cette émotion appelée poésie ».

    Pas de chemin, pas de balise, une zone proche de celle que décrivait Tarkovski dans Stalker, on sait que s'y trouve une source d'éternité, d'apaisement, mais on ne la voit qu'avec un cœur pur, donc jamais. La poésie de Reverdy se situe dans une autre échelle de temps, qui paraît immobile pour nous, qui vit à l'intérieur de lui-même.

    Pudique il parlait peu de sa vie, aussi il sera simplement mentionné qu'il est né 13 septembre 1889 à Narbonne, qu'il aura été imprégné des odeurs de la Montagne noire et de la mer, qu'il aura connu Paris et ses artistes dés octobre 1910.

    Là il débarque dans les brumes de la ville et des locomotives. Il aura froid, il aura faim. Ses doutes et son cheminement spirituel le conduisent à rompre avec le brillant littéraire  et s'installer à Solesmes en 1926, aux portes de l'abbaye. Il y meurt le 17 juin 1960 à 71 ans.

    La poésie de Reverdy est lourde, lourde de sens, et lucide. Une flamme sourde. Mouvants reflets d'un monde proche et étranger à la fois.

    Dans la poésie de Reverdy une étrange partie se joue. Nous ne voyons pas les cartes. Et c'est pourtant notre destin qui se joue face à nous et sans nous.  Gil Pressnitzer

     

    De ma vie, je n'aurai jamais rien su faire de particulièrement remarquable pour la gagner, ni pour la perdre... Si les glaces de verre sont flatteuses pour toi, supprime-les. Ne te regarde pas en dehors mais en dedans, il y a là un sombre miroir sans complaisance...Quand le pas du marcheur sur le cadran qui compte règle le mouvement et pousse l'horizon, tous les cris sont passés tous les temps se rencontrent et moi je marche au ciel les yeux dans les rayons. Il y a du bruit pour rien et des noms dans ma tête. Des visages vivants...je suis si loin des voix...je suis si loin quand je compte tout ce que j'aime...Enfin me voilà debout,je suis passé par là...Quelqu’un passe aussi par là maintenant comme moi sans savoir où il va..." 

    Pierre Reverdy

     

     

  • Soyez donc sans crainte

     

    Soyez donc sans crainte

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 10, 24-33)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres :

    « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. Il suffit que le disciple soit comme son maître, et le serviteur, comme son seigneur. Si les gens ont traité de Béelzéboul le maître de maison, ce sera bien pire pour ceux de sa maison.

    Ne craignez donc pas ces gens-là ; rien n'est voilé qui ne sera dévoilé, rien n'est caché qui ne sera connu.

    Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière ; ce que vous entendez au creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.

    Ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps. Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.

    Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus qu'une multitude de moineaux.

    Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.

    Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. » 

    https://hozana.org/

     

  • Le Matin Eternel

     

     

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    Marie Noël

     

     

    Alors, pour traverser la nuit 

    comme une femme

    emporte son enfant endormi 

     

    ô mon Dieu,

    tu me prendras

     

    tu m'emporteras au milieu

    du ciel splendide

    en ta demeure

     

    où peu à peu

    le matin éternel

    réveillera mon âme

     

     

    Marie Noël

     

     

     

  • La croix demeure

    La croix demeure tandis que le monde tourne. Devise des Chartreux

  • Le capitalisme corrode les liens de solidarité

     

     

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    photo ATD-Quart Monde

     

     

    Le capitalisme, parmi tous ses effets délétères, corrode les liens de solidarité et crée de faux besoins.

    L'homme, lové dans son narcissisme, tente de s'accommoder d'une vie sans véritable finalité, expérimentant un monde où l'économie prime sur toutes autres considérations.

     

    Patrick Sandrin ( in "A Ciel ouvert " - Edb)

     

     

  • Mon coeur se brise

    Mon coeur se brise quand l'évidence de la détresse universelle a trop éclaté, par dessus ma propre détresse.  Léon Bloy

  • Il faut sourire

    Il ne faut pas pleurer parce que cela n'est plus, il faut sourire parce que cela a été.  Marguerite Yourcenar